Nos consciences troubles identifient rapidement l’ambiguïté de cette petite robe brodée qui lévite innocemment dans un embrasement. Une chemise de nuit ancienne, délicate et fragile, et ce rouge qui gagne, ces végétaux comme des arbres asséchés aux prises avec l’incendie.

Infernale fait flotter la dépouille de nos illusions sur un monde en surchauffe. A quel sacrifice assistons-nous ? Est-ce l’enfance qui brûle ? Est-ce la forêt qui se consume ?

La candeur et le diabolique dansent main dans la main au-dessus du feu. Le feu qui réunit pour conter les légendes de la forêt, le feu des danses rituelles qui exorcisent nos peurs et marquent le passage, le feu du bûcher qui brûle nos sorcières et nos femmes trop libres.

Cette installation est la cérémonie fusionnelle d’une humaine nature souffrante.